Avec le temps...

Histoire(s) de Chavagnes

Histoire(s) de Chavagnes

(par ordre alphabétique)

 

   La paroisse de Chavagnes présente, sous certains aspects, des points de vue tout-à-fait pittoresques. Les bords de la rivière sont charmants ; elle coule sous les épais et mobiles berceaux d'une multitude d'aulnes et de saules ; au milieu des rocs escarpés et des coteaux couverts de profonds taillis de coudriers resserrent la route entre leur base et la rivière. Au printemps, lorsque le bruit des eaux qui tombent à travers les roches, sur les chaussées des moulins, anime ces sites romantiques, lorsque les premiers feux du jour, sortant de derrière les coteaux, viennent colorer tous ces arbres humides de rosée, l’œil jouit de différentes scènes dignes de la Suisse et de l'Italie. Le moulin de la Bleure mérite à lui seul une visite. (Chroniques paroissiales Aillery, vers 1900)


 

Baudouin (Louis-Marie)

   M. Baudouin est devenu plus célèbre encore par la fondation à Chavagnes de la congrégation des 

Dames Ursulines de Jésus, plus connue sous le nom de Religieuses de Chavagnes, se vouant 

principalement à l'enseignement des jeunes personnes; congrégation aujourd'hui très-florissante, 

comptant plus de mille membres en de nombreux établissements, dont un est à Swansée, en 

Angleterre. M. Baudouin prépara en outre l'établissement de la congrégation des missionnaires enfants de Marie Immaculée. Elle ne fut érigée définitivement qu'après sa mort, mais il en a toujours été regardé comme le fondateur, parce que ses membres suivent les règles qu'il leur a tracées. Ils 

s'établirent d'abord à Saint-Germain-l’Aiguiller, près Mouilleron-en-Pareds, mais aujourd'hui leur 

noviciat est à Chavagnes et leur supérieur y réside ; cette maison prend tous les jours des 

accroissements. 

Les nombreuses occupations de M. Baudouin, comme supérieur du séminaire et fondateur d'une 

congrégation religieuse, ne lui permettant pas de donner à la paroisse tous les soins qu'il aurait désiré, 

il se décida à se démettre de sa cure pour s'occuper exclusivement du séminaire et des religieuses ; et 

son ami M. Lebédesque, curé de Saint-Fulgent, saint et respectable prêtre, lui succéda comme curé de 

Chavagnes. 


 

Bicyclette:  

    Quand le curé de Chavagnes interdisait aux femmes l'usage de la bicyclette sans en prévoir les conséquences.

 

Bousseau (Jacques)

   Le 17 mars 1681 naquit à la Crépelière Jacques Bousseau, fils de Jacques Bousseau et de Marie 

Dronneau, cultivateurs : il fut baptisé le lendemain. Ce Bousseau devint un sculpteur de premier mérite 

et obtint le titre de sculpteur du Roi ; aussi a-t-on écrit en marge de l'acte de son baptême : "Le dit 

Bousseau est actuellement un des premiers sculpteurs du royaume, 1718." Bousseau appartenait à une famille de paysans Dès son enfance, il montrait une adresse extrême à sculpter le bois, et, sans autre outil que son couteau, il faisait des Christs, des saintes Vierges et diverses sculptures annonçant un talent remarquable : aussi l'évêque de Luçon étant venu en visite pastorale, à Chavagnes 

(probablement à celle du 23 août 1693), le curé lui présenta le jeune artiste, et le prélat, charmé des 

dispositions qu'il annonçait, le prit sous sa protection et l'envoya étudier à Paris. Il y eut pour maître de sculpture le célèbre Nicolas Coustou, sous lequel il se forma rapidement ; ensuite il alla passer quelque temps à Rome. A son retour à Paris, l'Académie le reçut au nombre de ses membres et, plus tard, il y obtint le grade de professeur : son morceau de réception était Ulysse tendant son arc. Le roi 

d'Espagne, Philippe V, l'ayant choisi pour son premier sculpteur, Bousseau partit pour ce royaume, fit 

beaucoup de travaux à Madrid et y mourut en 1740, âgé de 59 ans. La cathédrale de Rouen, le palais 

de Versailles et diverses églises de Paris renfermaient des œuvres du sculpteur poitevin. Nous citerons 

le mausolée du cardinal Dubois, aujourd'hui en l'église de Saint-Roch, et que l'on a attribué à tort à 

Nicolas Coustou. 

   Au milieu de ses succès, Bousseau n'oublia point sa paroisse natale, car il sollicita et obtint de 

Rome des reliques de saint Gaudence et saint Restitut, qui furent partagées entre la paroisse de 

Chavagnes, où elles sont encore, et celle de Saint-Sulpice-le-Verdon, dont était curé Jean Bousseau, 

frère de notre sculpteur. On les reçut solennellement à Chavagnes le 22 mai 1719...

 

Chiron

   23 février 1794. Au village du Chiron, des républicains enfermèrent en une maison 4 enfants au-dessous de 10 ans et 3 femmes, qu'ils firent périr en mettant le feu à la maison: leurs cris étaient entendus par des personnes cachées dans le bois de la Ménardière.

   Voici les noms et âges de ces personnes: Marie herbreteau, veuve de Mathurin Charrier, 73 ans; Marie Charrier, femme de Jean Rabreaud, 52 ans: Jean Rabreaud, 9 ans; Louis Belleteau, femme de Louis Charrier, 42 ans; Marie Charrier, 8 ans; Louise Charrier, 6 ans; et Rose Charrier, 3 ans. (Gourraud)

 

Cimetière

    Après la mort de M. Baudouin, arrivée le 12 février 1835, M. le curé Lucet fut élu, à sa place, 

supérieur de la congrégation des dames religieuses Ursulines de Jésus, en sorte qu'il se trouvait curé de la paroisse, supérieur du petit séminaire et supérieur des Dames Religieuses. Pour lui faciliter 

l'exercice de ces trois charges, Mgr l'Évêque lui donna deux vicaires ; mais au bout de quelque temps il 

se démit de sa cure, au grand regret des habitants qui firent à l'Évêché d'inutiles démarches pour le 

conserver. L'Évêché nomma pour le remplacer M. Philippe Bugeon, natif des Sables-d'Olonne, ancien 

curé de Saint-Sornin, puis de la Meilleraye-Tillay ; il entra en fonctions au mois d'octobre 1836. Ce fut 

sous son administration que les terres de l'ancien cimetière joignant l'église, interdit en 1817, furent 

transportées sur un terrain acheté par la commune en 1836, pour agrandir le cimetière. Cette opération ne suscita, comme on aurait pu le craindre, aucune opposition de la part des habitants ; tous, au contraire, s'y prêtèrent avec empressement, parce que l'on avait lieu de craindre que ces terres ne fussent employées à faire des remblais, comme cela s'était fait en quelques communes, tandis qu'en les transportant sur le terrain nouvellement joint au cimetière, on évitait les défoncements coûteux qu'il eut fallu faire pour rendre le terrain propre aux inhumations. L'opération fut autorisée par le Préfet, et se fit avec un accord complet entre les autorités religieuses et civiles :

l'administration municipale s'étant procuré des caisses de tombereaux, tous les métayers ou fermiers de la commune donnèrent chacun deux journées de charroi, en mettant à ces caisses de tombereaux les roues de leurs charrettes. Ceux qui n'avaient ni bœufs ni charrettes, fournirent des travailleurs à bras gratuitement ;  seulement on donnait un litre de vin par jour à tous les hommes qui venaient travailler

ou conduire les bœufs : le tout fut terminé en moins de trois semaines. On y consomma deux barriques de vin, qui ne coûtèrent que 42 francs : ce fut à peu près la seule dépense qu'eut à faire la commune. Avant de commencer l'opération, on célébra un service solennel pour les âmes de tous ceux qui avaient été enterrés dans l'ancien cimetière. Ce service eut lieu en avril 1837 ; et le même jour on devait commencer à enlever les terres, mais une neige abondante, qui tomba toute la matinée, obligea de remettre au lendemain le commencement du travail. Les ossements, recueillis avec soin, étaient déposés en deux grandes boîtes ; et quand, au bout de deux ou trois jours, elles étaient remplies, on les rapportait couvertes du drap mortuaire, à la porte de l'église, où le clergé venait les recevoir, puis les accompagnait, en chantant les prières des morts, jusqu'au cimetière. Tous ces ossements furent versés dans une grande fosse, creusée entre le cimetière et le terrain qui y avait été ajouté. Quand tout fut terminé, un nouveau service solennel fut célébré pour les défunts dont on avait enlevé les restes. Tous les soirs, à la chute du jour, tant que dura l'opération, on chanta à l'église un "De profundis". 


 

Eglise

 

Epidémies et autres malheurs

   En 1779, il y eut à Chavagnesune épidémie de dyssentriequi enleva 120 personnes; le total des décès de l'année fut de 152. Cett épidémie sévit sévit surtout pendant les trois derniers mois: en septembre il y eut trente enterrements, en octobre 46 et en novembre 32; aussi cette année fut-elle longtemps désignée sous le nom d'année de la grande dyssentrie. (Gourraud)

 

   En tout l'été de 1783, année où les tremblements de terre firent tant de ravages en Calabre et Sicile, le ciel fut constamment voilé par un brouillard, qui permettait, nous ont dit les témoins oculaires, de fixer le soleil en plein midi, et qui répandait cette odeur particulière que l'on sent ordinairement dans les brouillards secs. Les récoltes ne furent cependant pas mauvaises. Beaucoup de personnes attribuèrent à ce brouillard l'épidémie dont nous venons de parler (voir 1783 à suivre): cette opinion était-elle fondée? Nous l'ignorons. (Gourraud)


   En 1783, le curé Chervy fut la première victime, ou l'une des premières, d'une maladie épidémique laquelle ne cessa qu'au milieu de l'année suivante. C'était une fièvre d'une nature particulière, que les médecins du pays ne connaissaient pas. Le mal débutait sans aucun symptôme inquiétant; mais bientôt il empirait et succombait...Les médecins ne savaient que faire: à la fin cependant ils reconnurent qu'il fallait saigner dans les 24 heures du début de la maladie; que si on faisait passer ce délai, le sang se décomposait et les malades succombaient. A dater de ce moment, presque tous les maldes purent être sauvés. Cette épidémie fut cause qu'en 1784 il y eut dans la paroisse 160 décès. Les mois de février, mars et avril en eurent à eux seuls 103; dans les six derniers le chiffre ne s'éloigna pas de la moyenne des années ordinaires. (Gourraud)

 

Jour du grand massacre (23 février 1794)

   On a surtout, à Chavagnes, gardé le souvenir du dimanche 23 février 1794, jour de la Quinquagésime, désigné encore aujourd'hui sous le nom de "Jour du grand massacre". Des fragments dépareillés d'un registre se trouvant à la mairie portent les noms de cinquante-sept personnes de la paroisse qui furent tuées ce jour là ; mais il y en eut un bien plus grand nombre. Ainsi, d'après la tradition unanime des habitants, du seul village de la Morinière, 32 victimes des républicains furent la nuit suivante amenées au cimetière en deux charrettes ; et cependant le registre ne mentionne que 17 noms de morts en ce village, les noms des 15 autres étant sans doute sur les feuillets perdus. 

   En cette affreuse journée, on entendait de tous côtés des coups de fusil et les cris des malheureux 

qu'on égorgeait ; des femmes enceintes furent éventrées et des enfants embrochés dans les 

bayonnettes. Au village de l'Anjouinière, les républicains surprirent 12 ou 15 femmes qui revenaient 

d'entendre, en la grange de la métairie de la Trottinière, une messe à laquelle presque toutes avaient 

communié. Ils les firent mettre en ligne en une aire au sud-est du village, et de deux coups de fusil 

tirés à chaque bout de la ligne les tuèrent toutes. Parmi ces malheureuses étaient la femme et deux 

belles-sœurs de M. Bouron, notaire, avec une de ses filles, enfant de 5 ans, et Mme Boisson mère de M. Boisson, propriétaire à la Noue de Vendrenne ; ce dernier put être sauvé par sa nourrice, qui l'emporta. 

 

Napoléon de passage à Chavagnes (1808)

   Le 10 août 1808 l'empereur Napoléon Ier, revenant d'arracher au roi d'Espagne, Charles IV, son 

abdication en faveur de Joseph Napoléon, traversa le territoire de Chavagnes. On avait, sur le pont de 

la Chardière où il passa sur les 8 à 9 heures du soir, érigé un arc de triomphe en verdure, sur lequel on lisait, en lettres gigantesques, les deux vers suivants : 

"La terre devant lui garde un profond silence,  

Et les peuples soumis ont connu sa puissance." 

Tous les élèves du séminaire et beaucoup d'habitants s'y trouvaient réunis. Pour éclairer la scène, 

on avait distribué plusieurs chandelles aux élèves, placés en rang sur le bord de la route opposée au 

chemin de Ghavagnes, et qui criaient à tue-tête : VIVAT IMPERATOR.Un feu de joie, allumé à l'angle 

de la grande route et du chemin de Beaulieu, et éclairant d'un côté le bois, de l'autre les murs de 

l'ancien château, incendié pendant la guerre de la Vendée et encore en ruines, produisait un effet on ne peut plus pittoresque. L'Empereur fut complimenté par M. Baudouin, supérieur du séminaire, 

accompagné de ses prêtres et professeurs et des sieurs Roger, maire, et Grivet, adjoint, tout deux 

portant, en guise d'écharpe, un ruban rouge en bandoulière. Ils demandèrent une route pour aller du 

bourg de Chavagnes à la Ghardière ; elle leur fut promise, mais entravé par diverses difficultés, le 

projet en fut abandonné. Ce ne fut que dix ans après la chute du premier Empire que l'on put 

s'occcuper d'en faire faire une, qui, plusieurs années après fut classée comme partie du chemin de 

grande communication n° 6 (d'Aizenay à Mortagne). 

La belle réception faite à Napoléon n'empêcha pas, au bout de trois ou quatre ans, qu'un décret 

impérial ne vînt supprimer le séminaire de Chavagnes, qui était devenu très florissant et comptait alors environ 300 élèves. Le Grand-Séminaire fut envoyé à la Rochelle, alors chef-lieu du diocèse, et le 

Petit-Séminaire à Saint-Jean-d'Angély. Ce fut le 23 juin 1812 qu'eut lieu à Chavagnes, mais sans 

solennité, la dernière distribution des prix du Petit-Séminaire, qui fut fort triste, comme on peut bien le penser. 

 

 

Soldats de Chavagnes morts sous Napoléon

(Association Histoire du premier Empire)

 16 soldats ont été recensés par l'association, (liste non-exaustive)

 

- Audureau Armand-Henry

Fils de Armand et de Rose Guedon, né le 2 octobre 1788 à la Bultière. Grade: caporal, mort le 31 octobre 1807 à l'hopital militaire dAlexandrie (Italie). No M5627

- Auger Charles

fils de Jean  et de Marie Anne Rauchan, né en 1790. Grade: fusiller, mort le 13 mars 1814

l'hopital d Orléans. No 4256

- Auvinet Louis

fils de Jacques et de Marie Bamerie, né le 25 mars 1785. Grade: fusillers, mort le 26 octobre 1807 à Boltzembourg (Poméranie, bordure de la mer Baltique). No M 3388

- Bonnin Pierre

Fils de Henri  et de Anne Guicheteau, né le 31 juillet 1789 du bourg. Grade: fusiller au 15 ème régiment, mort le 29 mars 1810 à Valladolid (Espagne). No M 7206

- Brochet Pierre

Fils de Jean et de x, né le 1 janvier 1793, mort le 21 juin 1813 à l'hopital militaire de Paris, Grade: fusiller au 15 ème régiment . No M 11402

- Goureau Charles

Fils de Louis-Marie et de Françoise  Rochelais, né le 16 février 1794 à la Benancisière, mort le 29 mai 1813 à l'hopital de Saint Malo (Ille et Vilaine). Grade: Fusiller au 86ème  régiment .No M 11200

- Guibert Jean

Fils de Jacques et Louise Pacraud, né le 27 mars 1788 à Preuilly, mort le 27 mars 1809 à l'hopital militaire de Perpignan. Grade: fusiller au 56ème régiment. No M 5553

- Herbreteau Mathurin

Fils de Jean et Marie Guinebeau, né le 18 août 1791 au Cormier, mort le 4 août 1813 à l'hopital de Ambourg. Grade: fusiller au 25ème régiment. No M 13634

- Lardière Jacques

Fils de Pierre et de Marie Portolleau, né le 2 septembre 1788 à Benaston, mort le 4 août 1813 à ... Grade: fusiller à la 2ème légion. 

- Meunier Jacques

Fils de Jacques et Renée Moreau né en mars 1785, mort le 5 avril  1806 à l'hopital de civil de Parme (Italie). Grade: fusiller au 56ème régiment. No M 3383.

- Piveteau Charles

Fils de Pierre et de Marie Curateau, né le 6 décembre 1783, mort le 23 mai 1806 à l'hopital d'Alexandrie (Italie). Grade: fusiller au 56ème régiment. No M 2741.

- Piveteau Pierre

Fils de Pierre et de Magdeleine Richard, né le 24 septembre 1787, mort de blessures le 31 juillet 1813 à l'hopital militaire de d'Erfurt (Saxe). Grade: fusiller au 141ème régiment. No M 203.

- Pluchon

Fils de Pierre et de Marie Piveteau, né le 28 décembre 1786 au Cormier, mort le 13 février 1810 à l'hopital de Burgos (Espagne). Grade: fusiller au 66ème régiment. NoM 8007.

- Rabréau Alexis

Fils de Charles et de Marie Hervouet, né le 31 juillet 1789; mort le 18 juillet 1809 à l'hopital militaire de Madrid (Espagne). Grade: grenadier au 43ème régiment d'infanterie de ligne. No M 5828.

- Rambaud Jean

Fils de Jean et Jeanne Charrier, né le 6 novembre 1781 au Cormier, noyé le 15 février 1809 à ...

Grade: fusiller au 56ème régiment; No M 1616.

- Soulard Jacques

Fils de Jacques et de Marie Herbreteau, né le 20 septembre 1787 à la Chardière, mort le 22 septembre 1810 à l'hopital de Salamanque (Espagne). Grade: fusiller au 15 ème régiment. No M 6008.

 

 

Références:

Association Histoire du Premier Empire, 80 rue des Pêcheurs 85220 Commequiers

 

 

 

Souterrains

 

 

Références:

Constant Gourraud (1797-1876): Notes historiques sur la paroisse de Chavagnes-de-Montaigu (publiées en 1876 dans "La Société d'Emulation de la Vendée, après sa mort.



24/11/2010
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